samedi 30 juillet 2011

Faits divers

Quelques faits divers pendant que Laurie niaise sur son ordi.

L'autre soir, à Quito (mardi soir je crois), on se promène un peu dans le vieux pour se dégourdir les jambes en cherchant un petit resto encore ouvert. C'est que tout ferme vers 19h dans ces coins de la ville. On arrive sur une plaza où quelqu'un fait jouer une vidéo sur petit écran. Un humoriste écuatorien probablement. La majorité du public est étrangement composée de policiers et de militaires, avec leurs grosses mitraillettes ou shotguns en travers, sûrement pas chargés à blanc. Puis, sur la rue adjacente, un autobus arrive dans un tintamarre symphonique. Pas de murs sur l'autobus, et pas de portes. Des néons tout pleins et des touristes qui regardent autour en buvant de la bière, avec sur le toit, un orchestre personnel aux trompettes étincellantes, caisse claire et autres tambours en accompagnement. Et c'est qu'ils jouent bien ces musiciens qui enfilent des airs de fanfares.

À Otavalo, où nous sommes en ce moment, les camions de vidanges ont sur le toit un haut-parleur duquel sort en continue une petite musique enfantine jouée sur un métallophone. Une petite musique enfantine, certes, mais avec un certain fond macabre, comme on trouverait dans un film de Tim Burton. Peu de temps est nécessaire pour que l'on s'imagine les pires scénarios de films d'horreur. ¡Le Camion de Vidanges 3, La résurrection des ordures!

Aussi, toujours à Otavalo, l'eau des toilettes tourne à l'endroit quand on tire la chasse. C'est qu'elle tournait à l'envers à Quito (vers la gauche), et ca m'a pris quelques secondes en tirant avant de réaliser qu'on avait refranchi l'Équateur (lire latitude 0, pas le pays...), et que c'est pourquoi le tourbillon semblait tout d'un coup si naturel. Ces changements d'hémisphère sont déboussolants!

Les chiens sont brillants ici (l'ai-je déjà dit?). Ils ne sont pas élevés en bébé comme chez nous mais en gardiens, indépendants, et certains doivent aussi apprendre à faire leur vie seuls en bouffant ce qu'ils peuvent dans les poubelles. Pas besoin de laisse, les chiens, mêmes très jeunes, suivent leur maître, font le guet, regardent les voitures avant de traverser une rue. Et parfois, on se fait japper après par ces chiens de garde. Mais on ne les trouve pas nécessairement facilement. Bien souvent, ils gardent les demeures à partir des toits. Il suffit donc de lever les yeux pour voir ces grosses gueules bien garnies qui vocifèrent leurs insultes bien haut. Parfois, un chien ainsi perché ne fait que regarder les passant sous lui, un après l'autre, sans malice aucun, simple curiosité canine.

Je ne sais pas si vous êtes au courant des nouvelles d'ici, mais disons que mon prochain Cuba Libre attendra au Pérou. C'est que certaines personnes ont décidé d'aller foutre du formol dans quelques alcools locaux. Pas très bon pour la santé. Tout a commencé il y a environ une semaine et demie, et il y a eu jusqu'ici 31 morts en plus de nombreuses personnes qui ont perdues la vue. Donc, on laisse faire l'alcool et on boit tout notre soûl dans les jus de fruit naturels, divins ici.

On donnera bientôt plus de nouvelles sur nos allers et venues.

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