lundi 10 octobre 2011

Du lac Titicaca à la vallée sacrée

Une grosse cerise sur le sundae pour la fin du voyage. Les coins les plus touristiques du Pérou, certes, mais également des plus intéressants, et où on peut de toute façon éviter le touriste commun assez facilement. Enfin, la plupart du temps.

Après Arequipa, on roule jusqu'à Puno, un petit village qui a fini par grossir pas mal sans jamais réussir à revêtir l'aspect d'une grande ville. De petits immeubles en briques de terre artisanales (nommés adobe en fait) sur les bords, et des immeubles pas beaucoup plus modernes au centre, la place est surtout populaire pour le point d'encrage qu'elle offre, étant située sur les rives du lac Titicaca. À la première occasion, nous sautons donc à bord d'un petit bateau d'une cooperative locale qui doit filer à au moins 15 km/h sur l'eau (!), ce qui nous donne amplement le temps d'admirer l'immensité du lac qui, à ce point, n'est en fait qu'une baie au sud-ouest de son étendue. Près de Puno, les eaux sont un peu vertes, et le bateau doit d'abord se faufiler dans des corridors entourés de plantes aquatiques qui forment de petits îlots. Ces mêmes plantes, ressemblant à une espèce de foin jaune flottant la tête bien haute, sont en fait d'une importance cruciale pour le premier endroit visité, le plus touristique du lac d'ailleurs: les îles Uros. Les Uros étaient un peuple qui, pour fuir la tyrannie des Incas, s'est éloigné des rives du lac Titicaca en concevant des îles flottantes artificielles à l'aide des fameux foins mentionnés. Les descendants des Uros habitent toujours des îles semblables, bien que selon les mauvaises langues, leur seule importance est dorénavant touristique, et les Uros eux-mêmes dormiraient plutôt sur les rives du lac et quitteraient leurs îles une fois les vagues de touristes passées. Toujours est-il que, authentiques ou pas, les îles Uros sont un musée vivant bien singulier. Attachées aux bosquets environnants qui sortent du lac, ces petits îlots jaunâtres au sol moelleux accueillent des vagues de touristes qui ne font que passer leur chemin rapidement. Tout ici est fait de leurs fameuses plantes: les maisons miniatures, les chapeaux, l'artisinat, les embarcations à têtes de dragons (derrière lesquelles sont cachés de bons bateaux à moteur modernes). On peut même en manger la racine, bien que ça manque franchement de goût. De nouvelles plantes doivent être rajoutées sur le sol à chaque mois en raison de leur décomposition constante sous les couches accumulées.

Donc, après un arrêt d'une heure ou un peu plus sur ces îles à se faire expliquer tout ça et à se faire offrir un paquet d'objets qu'on refuse, on continue vers notre destination réelle, bien au froid sur le toit du bateau soumis aux vents du lac. Lentement, très lentement, on sort de la baie pour découvrir l'immense étendue du lac. Le bleu de l'eau est incroyablement profond, reflétant un ciel lui aussi plus bleu que qu'on ne l'a jamais vu. Au loin, à l'horizon, seuls les pics les plus élevés de la Bolivie peuvent se distinguer vaguement au-dessus de cette mer d'eau douce. Nous approchons finalement d'Amantaní, une île où demeurent environ 4000 habitants et où nous passerons les deux prochaines nuits. De loin, elle est comme les rives un peu fade, d'un jaune orangé qui semble manquer de vie. Mais en se rapprochant, on découvre une myriade de terrasses soutenues par des murs de pierres et où sont perchées de charmantes petites demeures en adobes qui, malgré leurs toits en tôle, ne perdent rien de leur charme. Selon les règles de l'île, une famille d'accueil est attitrée aux arrivants en suivant un système de rotation afin que le tourisme bénificie à une majorité de la population. Nous partons donc avec une bonne femme tout à fait sympathique qui nous amène chez elle où elle vit avec ses cinq filles (la plus jeune, 3 ou 4 ans, est dotée d'un charme irresistible, surtout pour Laurie), et probablement son mari, bien qu'on l'ait à peine entraperçu une ou deux fois. Le même après-midi, nous avons la chance d'assister à un spectacle de danse offert par les jeunes de l'école primaire qui célèbrent le 75e anniversaire de l'école. Des goupes d'enfants habillés de superbes costumes colorés et qui, de manière plus ou moins ordonnée, présentent à leur tour une danse traditionnelle de l'île, de la région ou du pays. Le reste du temps sur l'île fut passé à arpenter les rues piétonnières (pas de voiture sur l'île) en roches ou en terre qui traverse l'île, ou à grimper les deux petits sommets où gisent des mers de roches formant quelques ruines pré-Incas. Tout de même difficiles à atteindre ces somments en raison de l'altitude (plus de 4000 m). Les soirées sont passées à se réchauffer dans la petite cuisine où la femme qui nous accueille prépare sur le feu une soupe de Quinoa ou quelques racines accompagnées d'une infusion de muna, une herbe locale cueillie sur le chemin. Puis, pour la nuit, on se couvre de trois ou quatre couvertures bien chaudes qui nous permettent de survivre au froid glacial qui tombe. Et de tout ce temps, nous n'avons jamais senti l'aspect touristique de l'île, les gens vaquant à leurs occupations et nous saluant chaleureusement sans nous traiter en bétail qui pond de l'argent. Seulement à la descente de la deuxième colline, lorsque nous avons vu les groupes de touristes arriver en moutons et monter les uns après les autres aux ruines, avons-nous compris pourquoi l'île était réputée touristique. Après Amantaní, une nuit sur Taquile, un peu plus près de Puno, où nous avons eu une impression complètement différente. L'île ne semble dans ce cas exister que pour les touristes. Une plaza avec tout de même une superbe vue sur le lac est entourée de restaurants à haut prix qui n'ouvrent qu'entre 10 et 15h ou à peu près, lorsque les troupeaux se pointent le nez. Sinon, à part notre hôte, les gens ne nous rendent pas vraiment le bonjour, blasés qu'ils semblent être des touristes.

Retour éternel en bateau vers Puno, puis autobus vers Cusco, la capitale de l'empire Inca déchu. Au début, on a un peu de mal à croire les rumeurs disant que Cusco est la plus belle ville du pays. L'autobus parcourt des grandes voies entourées de petites ruelles crasseuses et de bâtiments souvent mal en point, peut-être en construction, peut-être en démolition, la différence est souvent bien difficile à faire. Mais lorsqu'un taxi nous mène vers la plaza de armas, dans le centre historique, on comprend notre erreur. La vue est sublime. La cathédrale et les églises rougeâtres aux façades travaillées, et les bâtiments coloniaux devancés de troittoirs en pierres recouverts de petites arches blanches, délimitent une plaza bien verte aux fleurs colorées. Partout autours, les toits en tuiles orangées sont de mise, encadrées de routes en pierres grimpant sur les collines vertes jaunâtres avoisinantes. Sans aucun doute, la plus belle ville du Pérou.

Approchant de la fin du voyage, il était temps, semble-t-il, d'enfiler notre bonnet de Père-Noël et d'acheter un peu trop de trucs en visitant un peu trop souvent chaque petit kiosque de chaque petit marché de chaque petite ruelle du centre historique de la ville. L'avantage est que cette corvée de magasinage nous a permis de découvrir plusieurs racoins de la ville que nous aurions autrement ratés, comme de magnifiques petites ruelles toutes en pierres et où on peut voir que les édifices d'aujourd'hui sont bâtis en suivant les infrastructures établies par les Incas, élevés sur les énormes pierres bien polies et parfaitement emboitées par ce peuple. Nous avons également pu découvrir de petits marchés cachés aux planchés craquants et où sont accrochés d'innombrables articles aussi diversifiés que les couleurs qu'ils arborent. Comme d'habitude, il semble qu'on était à Cusco lors d'un événement particulier, une espèce de fête de l'industrie touristique ou je ne sais trop, alors que les agences touristiques défilaient les unes après les autres devant des hauts placés sur la place centrale. La procession était toutefois si lente que même les danseurs s'en lassaient et finissaient par arrêter leur spectacle. Le tout nous a néanmoins permis de voir se déployer un peu les forces militaires, paradant elles aussi, et de voir, parmis les rifles, les uzis et les autres mitraillettes, nos premiers lances-grenades, ainsi qu'un commando de forces spéciales avec bonnets noirs, t-shirts noirs et faces peintes en noir. Notre séjour s'est terminé avec, pourquoi pas, un spectacle du ballet de Georgie, question de nous dépayser un peu dans notre dépaysage. Un spectacle tout à fait dans l'esprit gitan d'Europe de l'Est, les quelques femmes en robes longues semblant flotter sur la scène, et les nombreux hommes, en espèce de pirate/gitan/peuple du désert, faisant voler les étincelles alors que s'entrechoquaient leurs épées au milieu de vrilles effectuées à toute vitesse.

On quitte éventuellement Cusco pour descendre vers la vallée sacrée ou coule la rivière Urubamba. Contrastant avec les hauteurs environnantes aux herbes asséchées et à la terre rougeâtre, la vallée respire la fertilité, les champs verts en étant la preuve vivante. Notre première destination est Ollantaytambo, une ancienne forteresse Inca au nom si difficile à retenir que même les gens d'ici l'appelle simplement Ollanta. La ville, ou plutôt le village lui-même est paraît-il un des meilleurs exemples encore observables de l'aménagement urbain Inca. En effet, les petites ruelles en pierres qui quadrillent le village et sur lesquelles une voiture peut à peine circuler sont pour le plupart entourées de grosses pierres élaborées par ce peuple. Les rues elles-mêmes, dotées pour la plupart d'un canal de drainage central à ciel ouvert pour écouler les eaux de pluie, remontent possiblement à la même époque. À l'Ouest d'Ollanta, sur le pied d'une montagne qui s'élève bien au-dessus de tout ce qui se trame en-bas, ont été élaborées des terrasses Incas d'environ 3 mètres et en-haut desquelles sont perchées les ruines d'un temple. Notre première incursion en ruines Inca fut définitivement aussi impressionante que le site de Kuélap, au nord. Malgré quelques groupes de touristes, qui se multiplièrent en fin de journée, nous avons pu trouvé quelques coins non fréquentés par ceux-ci, ou par qui que ce soit, se faufilant dans des petits corridors du temple tout en pierres sans jamais savoir ce qu'on trouverait au prochain détour. Au nord des terrasses, un petit chemin étroit où nous fouette un vent violent longe une falaise pour mener à d'autres terrasses puis à quelques vestiges d'habitations. Très étroites et construites sur deux étages de terrasses, ces habitations ont été recouvertes de toits de paille afin de rappeler leur apparence d'antan. Puis, au bas du deuxième escalier de terrasses se trouve une série de bains prenant leur source dans les montagnes et dans lesquels coulent encore des réseaux de petits canaux pour nourrir quelques bassins.

Le soir venu, nous prenons un train pour Aguas Calientes, la ville incroyablement touristique (hotels, restos, bars et clubs, et voilà tout) qui est un arrêt nécessaire sur la route du Machu Picchu. Départ vers 10h-10h30 le lendemain matin, nous marchons jusqu'au pied de la montagne où est perché le fameux site en longeant une rivière bondée d'immenses rochers sur lesquels éclaboussent les rapides agités. Chose étonnante et plus que bienvenue, il y a ici de la forêt, de la vraie, à mi-chemin entre la forêt tropicale et la forêt de nuages. Voilà un contraste bien surprenant en comparaison du reste des Andes au pays qui ne sont qu'un exemple d'une déforestation massive. Et qui plus est,. le fond de l'air est chaud. Réellement chaud. Ce n'est pas un soleil tapant qui nous brûle la peau et nous laisse geler dès qu'il se cache derrière les nuages, mais un bon air bien humide et bien chaud. Voilà qui fait grand bien!

Déjà à la base de la montagne, nous voyons en-haut quelques murs de pierres qui créent une sorte d'anticipation en nous, voyant le site tant convoité presqu'à portée de main. Presque, parce qu'il nous faut franchir les 400 mètres d'altitude qui nous séparent du Machu Picchu, grimpant une série de marche qui zigzaguent sur un flanc de la montagne parfois presque verticale. Mais après une heure à grimper au milieu de cette humidité en ayant en plus omis d'apporter de l'eau, nous voilà à l'entrée du site, là où on peut enfin se rafraîchir avec des breuvages qui coûtent à peine huit fois le prix normal (sans exagération).On entre sur le site sans trop regarder les premières ruines devant nous, quelques habitations semblables à celles d'Ollanta, et on grimpe une dernière petite colline boisée avant de déboucher un peu au-dessus du Machu Picchu pour avoir droit à la vue classique de carte postale. Bon, disons les chose comme elles le sont, nos attentes n'étaient quand même pas si grandes. Après avoir vus et revus la même photo des centaines de fois sur des centaines de sources différentes, on était déjà un peu blasé. Bof, le Machu Picchu, c'est du déjà vu avant de l'avoir même vu. Ça peut pas battre Kuélap! Et bien, cher publique, en arrivant au bout de ce sentier qui grimpait sur cette petite colline, et en sortant du boisé qui nous cachait avant la vue, toute cette "boferie" male placée s'est volatilisée. Jamais je n'aurais cru que le site puisse paraître aussi grandiose, aussi irréel, surplombant la vallée de tout son corps, étalé en de dizaines d'habitations en pierres devant l'impressionnant Wayna Picchu, et entouré de hauts pics aussi verts que rocailleux. Nous aurions pu rester là des heures, seulement à contempler le site, bouches bées devant une grandeur qui nous dépasse. Il y a des touristes, certes, mais on ne les voit pas, et heureusement, ce ne sont pas les foules d'été.

On a pris notre temps pour explorer chaque racoin, voir chaque temple, chaque couloir, chaque roche, chaque perfection ou imperfection de chaque détour constituant le site. On a redécouvert des endroits peu explorés par les groupes qui suivent leur berger, surpris une espèce de rongeur commun d'ici (semblable à un lapin avec de plus petites oreilles et une longue queue en spirale) à se faire dorer sur une roche, ou quelques petits iguanes se faufilant dans les racoins. On a harcelé un peu, mais à peine, les quelques alpacas (ou lamas, difficile à dire) en charge de brouter le gazon partout sur le site, et on a assisté vers trois heures à la sortie des moustiques, suivis de centaines d'hirondelles qui les chassaient partout autour des terrasses dans un vol à la fois gracieux et erratique. À certains moments, de petites averses invitaient un arc-en-ciel à se joindre au décor (on a d'ailleurs vite compris pourquoi le drapeau symbolisant l'empire Inca ressemble au drapeau gai; les arc-en-ciels devaient faire partie du quotidien des Incas). Puis, on a fini par redescendre à Aguas Calientes, quand est s'est fait foutre dehors à 17h. Malgré le prix plutôt élevé, et les photos qu'on a trop vu, sans aucun doute un des endroits les plus merveilleux qui soit au monde.

Le prochain arrêt fut un peu plus à l'Est, à Pisac, une petite ville coloniale sans prétention surplombée d'impressionnantes terrasses Incas ondulant au long des montagnes, et de quelques ruines les surlplombant. Pas le Machu Picchu, certes, mais tout de même bien sympathique. Ça, et un marché d'artisanat bien populaire au pays que nous avons pris le temps de visiter. Ensuite, retour à Cusco pour trois nuits. Un petit spectacle de danse traditionnelle comble une soirée, et la visite du site de Sacsaywaman, accessible à pied depuis la ville, nous prend une demie-journée. Ce site était d'ailleurs une autre importante forteresse Inca, mais elle a été demontée par les gens d'ici qui avaient besoin des pierres pour construire autre chose. Il subsiste malgré tout une imposante muraille construite avec d'énormes pierres et qui forme 22 zig-zags représentant les dents d'un puma (le bâtisseur originel de Cusco avait conçu la ville en forme de Puma, Sacsaywaman en étant la tête). Et puis, aujourd'hui, après un court avion, nous voilà de retour à Lima. Départ pour la maison dans 36 heures, de quoi profiter d'une dernière journée à Lima, et peut-être, reprendre quelques photos perdues...

C'est donc un à très bientôt... On vous informera quand on reprendra du service sur le blog!

Kiko et Socrate sur la route touristique!

Dans une maison des îles Uros

Au sommet de l'île d'Amantani

Au sommet de l'île de Taquile

Explorant les détails de l'architecture des murs Inca de Cusco

Admirant la plus belle plaza de armas du Pérou

Affrontant les vents violents des ruines d'Ollantaytambo

Stupéfiés par la splendeur du Machu Picchu

Se promenant dans les ruines du Machu Picchu

Admirant l'arc-en-ciel surplombant les ruines de Pisac

Devant le temple des ruines de Pisac

Jouant les archéologues aux ruines de Sacsaywaman

Relaxant devant la vue de la ville de Cusco

Intrigués devant le troupeau de Lamas des ruines de Sacsaywaman

La vallée sacrée

Ruines d'Ollantaytambo

Vue globale des ruines d'Ollantaytambo

File de touristes dans les ruines !

Ville d'Ollantaytambo construite selon un aménagement urbain Inca

Ville d'Ollantaytambo et vallée sacrée

Ruines de l'autre côté de la ville

Besoin d'une légende ?!

Autre vue du Machu Picchu

Arc-en-ciel sur le Machu Picchu

 
Un face à face au Machu Picchu...

Louis qui admire le paysage environnant

Exemple d'une maison typique dans le quartier résidentiel

Louis au Machu Picchu

Un lézard qui tentait de passer inaperçu... 

Une autre vue pour votre plaisir!

Laurie et l'alpaca

Louis en extase

Cuys dans leur château... situé dans un restaurant...

Ruines de Pisac

Terrasses des ruines de Pisac

Marché de Pisac 


Spectacle folklorique de Cusco

Spectacle folklorique de Cusco

Vue de Cusco et de la plaza de armas des ruines de Sacsaywaman

Ruines de Sacsaywaman

Lamas (ou Alpacas) dans les ruines de Sacsaywaman

Ruines de Sacsaywaman

Laurie dans l'une des portes

Chien qui se prélasse dans la plaza de armas de Cusco

Du lac Titicaca à Cusco

Iles Uros

Iles Uros

Laurie devant le clocher de la plaza centrale de l'île d'Amantani

Petite de 4 ans participant aux danses traditionnelles, Amantani

Troupe de danse dans la plaza centrale d'Amantani

Nous, quelque part dans l'île D'Amantani !

Panorama de l'île

Panorama de l'île avec le magnifique lac Titicaca

Laurie qui contemple le lac Titicaca 

Bébé mouton-vache... 

L'une des nombreuses arches d'Amantani

Plaza centrale

Maison de la famille qui nous a accueillis

Nuage Lama

Vue du lac Titicaca

Ruines d'Amantani

Bergère d'Amantani

Nous avec la plus jeune des filles de notre famille d'accueil

Cuisine de la famille

Point de vue au sommet de l'île de Taquile

Mur Inca avec marchés divers dans les rues de Cusco

Plaza des Armas, Cusco

Costumes traditionnels et démonstration de danse dans les rues de Cusco

La parade défile dans la plaza

Ballet international de Georgie, Cusco