jeudi 25 août 2011

De Cuenca à Palanda

Où en étions-nous ? (Parce que pour vous ca ne paraît peut-être pas si long depuis notre dernier message, mais pour nous, ca paraît être des siècles !)

Après Guayaquil, on s'est dirigé vers la ville de Cuenca, à quelques heures d'autobus. Quelle ne fût pas notre surprise de découvrir une belle petite ville coloniale avec des rues remplies de maisons coquettes et d'immeubles tous plus beaux et bien entretenus les uns que les autres ! Quel contraste ! On a aussi découvert du même coup où se cachaient tous les touristes et les expats habitants l'Équateur ! Les rues de Cuenca sont parsemées de petits cafés sympathiques où l'on peut déguster des mocaccinos ou autres cafés de "qualité". On a même eu le droit à des toasts au beurre de pinotes ! (oui oui de pinotes !) le tout servi avec des tranches de bananes et de la confiture, (ils l'ont tu l'affaire les équatoriens ?!). Un soir, on est invité à souper chez Aaron et sa famille (rencontrés à Same) et il nous fait un vrai gros steak avec des épices qui se nomment "Montreal steak" ! Le tout servi avec oignons et patate au four ! Pourquoi je vous en parle ?! Parce que c'est incroyable !!! Impossible de trouver un si bon steak en Équateur ! Les carnivores d'entre vous seraient tristes... Bref, belle soirée discussion avec cet Irlandais fort intéressant et agréable dans une chouette petite maison en bordure de la ville. Cette soirée différente nous permet de changer la routine et en prime, de retarder le retour dans notre chambre qui sent la moisissure à plein nez. Parlant bouffe, j'ai osé essayer une soupe à l'oignon dans un café "French oignon soup" qui n'avait pas grand chose à voir avec la vraie soupe à l'oignon... Elle avait un goût de plat indien avec un quart de tranche de pain qui flotte et un peu de "parmesan" fondu. Mais bon, je l'ai cherché avec mon envie de cuisine francaise en Équateur... ! Cela dit, on pouvait lire sur la première page du menu de ce restaurant qu'ils s'autorisaient à refuser l'entrée à certaines personnes, dont George Bush ! Alors comment peut-on réellement leur en vouloir ?!

Mais Cuenca n'est pas que nourriture ! On s'est aussi laissé tenter par un musée. Le museo del Banco Nacional. Ce qu'on ne savait pas, c'est qu'il fermait une heure plus tard... Donc on a visité la partie la moins intéressante avant de se faire gentiment reconduire à la porte ! Mais heureusement, l'extérieur du musée était accessible avec des ruines Incas et Kañari entourées d'un jardin agréablement aménagé. Après avoir arpenté les rues pendant des heures, photographié la cathédrale sous tous les angles de même que les nombreuses églises, vestiges de la colonnisation espagnol, on s'est permi un petit moment de relaxation sur le bord de la rivière qui serpente dans la ville , moment qui fut uniquement dérangé par un petit rat qui passait par là. Ah Cuenca !

Prochain arrêt : Vilcabamba... On avait entendu la réputation des habitants de cette ville avant d'y mettre les pieds. En bref, les hyppies s'y rendent pour attendre la fin du monde (en décembre 2012 !) et profitent des diverses drogues offertes afin d'y passer le temps alors que d'autres personnes, (surtout américains selon nos informations) viennent s'y cacher... De quoi ? Mais de leur gouvernement et de la conspiration mondiale bien sure ! D'autres, quant à eux, viennent y attendre les extra-terrestes, puisque c'est bien connu qu'ils choisiront ce trou pour se pointer le nez (s'ils en ont un par ailleurs...!). Finalement, nous avons préféré observer puisqu'on se sentait un peu sauvage pour s'intégrer dans l'ambiance de commune amicale digne des années 60 présente à notre hôtel ou pour discuter "philosophie". Y'a des jours comme ca... Notre impression : la réputation semble être fondée! Mais le tout n'est pas confirmé... On y reste malgré tout une journée supplémentaire pour se dégourdir les jambes avec un petit trek ! L'objectif : une chute, qu'on ne verra pas... Les cartes sont tellement précises ! Notre chemin (non officiel), un petit sentier qui sillone les montagnes majestueuses de la cordillière des Andes, ce qui nous offre des points de vue à couper le souffle. Comme quoi, parfois choisir son propre chemin au lieu de suivre les chemins tracés peut s'avérer bénéfique !

Après quelques heures de sommeil, on quitte avant le lever du soleil pour Zumba. L'autobus étant plein, on nous fait signe de s'asseoir à l'avant à côté du chauffeur, ce qui nous permet d'avoir une vue presque qu'aussi impressionnante que la veille. Le seul hic, le bruit de fond... Louis qui vomit dans un sac de plastique !! De quoi couper la beauté du moment ! On s'arrête finalement en chemin, à Palanda puisque Louis est tranquillement devenu translucide... On trouve un petit hôtel bruyant et avec un personnel désagréable pour que Louis puisse reprendre contenance. La situation idéale... Louis atteint d'un mal dont on ne connaît pas la nature ni la cause, dans un village comportant deux rues et évidemment pas de clinique ou d'hôpital avec des habitants qui nous regardent comme si on était de curieuses petites bêtes parlant un dialecte étrange, le tout, dans un coin perdu de l'Équateur... rassurant... Je prends soins de lui le mieux possible et planifie mentalement la suite en cas d'aggravation... Heureusement, le lendemain, tout rentre dans l'ordre. Le coeur un peu flottant, Louis tient de nouveau sur ses jambes, quelques peu flageolantes malgré tout... Probablement une intoxication alimentaire. Quelques céréales sèches dans le corps (le lait est infecte ici... et dans les circonstances...) et hop, on se fait mettre dehors de l'hotel... à 7h30 du matin... sans préavi. On découvre que le village est tout simplement envahi de dizaines de personnes en tenue sportive... il y a dans le village une grande compétition sportive annuelle ! Malgré cela, il semble que l'intérêt que notre présence suscite est toujours aussi présent. On nous fixe sans gêne, épiant nos moindres mouvements... On fini par trouver refuge dans un parc en attendant le prochain autobus, 2 heures plus tard. Heureusement, deux hommes osent nous approcher pour discuter, ce qui a pour effet d'accélérer notre perception du temps.

Et finalement une situation cocasse.. Louis étant parti chercher de l'eau, un groupe d'hommes (5-6) s'attroupe près de moi et me regarde. L'un d'eux sort finalement une caméra et se met à me parler en espagnol. Je comprends qu'il veut prendre une photo de moi mais il continue à parler sans que je comprenne le reste. Confuse, je regarde mon sauveur qui revient tranquillement. Finalement, Louis traduit que l'homme en question veut prendre une photo de moi avec un gros oiseau. UN GROS OISEAU ?! minute là, de quoi on parle exactement? Oui oui, il est dans le camion... Un oiseau dans le camion ?! De plus en plus confuse, je regarde un autre homme qui revient avec un sac tout en songeant qu'il ne peut pas y avoir un gros oiseau là-dedans... Et bien, il y en avait bel et bien un... d'environ deux mêtres de haut... la mascotte de l'équipe ! Un des homme enfile le fameux costume d'oiseau étrange et gonflable de l'intérieur et on se livre à une séance de photos en bonne et du forme ! Louis a du s'y soumettre aussi, le temps de quelques photos ! C'est sur cette note et après un petit défilé des équipes avec leurs insignes et leurs poupounes que l'on quitte Palanda !





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire